Un poème pour temps de deuil nous dit : « quelqu’un meurt, et c’est comme un silence qui hurle. Mais s’il nous aidait à entendre la fragile musique de la vie ! ». Chaque jour est l’occasion de communier à ce silence qui hurle ici où là. Deuil, maladie, attentat, réchauffement climatique, crise économique…. Oui ! Mais si chaque jour, chaque peur, chaque perte, chaque douleur nous aidaient à nous ouvrir un peu plus à la fragile musique de la vie ? Même des experts disent que ces cris de crise peuvent être une chance pour changer de projet de société. Que l’on peut entendre dans ces fragilités l’appel à plus de sagesse, d’amitié, de solidarité, d’essentiel.
Entendre la fragile musique de la vie ne serait-ce pas comme accueillir la présence de Dieu dans un souffle ténu ? (1 rois 19). Accueillir n’est-ce pas d’abord écouter, écouter la fragilité ? Pour se laisser rejoindre par une parole vivante dans ce qu’il y a de plus fragile en nous, parmi nous ? Une vie d’église est aujourd’hui quelque chose de bien fragile. Oui, mais ce qui est fragile est rare et précieux. Tendons l’oreille vers ce Dieu qui nous rencontre avec empathie, souffle vivant au cœur de nos essoufflements. Tendons l’oreille. Notre culte de Rentrée, dimanche 24 Septembre sera un culte tout en
chant et musique, un culte pour accueillir ce souffle que la musique nous inspire. Tendons les bras et accueillons la vie, tout simplement, tout fragilement.
Au plaisir de nous souhaiter de vive voix une bonne rentrée,
Françoise Sternberger