Dieu seul: C’est lui seul qui, par amour, libère les hommes. Aucun dogme ni idéologie, aucun pouvoir ni institution n’est donc sacré ou absolu.
La Grâce Seule : C’est gratuitement que Dieu aime, libère, pardonne. Cet amour gratuit du Dieu de Jésus-Christ rend les hommes et les femmes aptes, à leur tour, à aimer les autres gratuitement.
La Foi seule : La foi est une relation de confiance de l’Homme avec Dieu qui libère et pardonne. C’est la réponse humaine à la déclaration d’amour faite à tous par Dieu.
La Bible seule : Au travers de témoignages humains, rassemblés dans les différents livres de la Bible, nous découvrons Dieu qui, en Jésus-Christ, se manifeste comme Dieu d’amour.
A travers la diversité des lectures, Dieu nous parle aujourd’hui comme hier. Cette parole nous appelle à des choix responsables dans sa vie l’autorité de la parole de Dieu.
L’Eglise : Elle rassemble dans une même foi et une même espérance ceux qui affirment que le Dieu de Jésus-Christ donne un sens à toute vie humaine. Appelés à toujours se remettre en question à l’écoute de la parole de Dieu, les chrétiens en témoignent, dans le respect de chacun. « C’est par la grâce de Dieu que vous avez été sauvés, au moyen de la foi. Ce salut ne vient pas de vous, il est un don de Dieu ; il n’est pas le résultat de vos efforts, ainsi personne ne peut se vanter.»
Lettre de Paul aux Ephésiens, chap. 2, versets 8-9
Le christianisme se définit comme la religion de ceux qui veulent être témoins de Jésus-Christ, mort et ressuscité pour tous. Il n’y a donc pas à hésiter : oui, les protestants sont des chrétiens. Ils sont mêmes chrétiens avant d’être protestants.
Mais au sein de l’Eglise Universelle qui confesse sa foi : « Jésus-Christ est le Seigneur », et sans jamais vouloir s’en séparer, les protestants ont choisi, à la suite de Luther, Calvin et d’autres, de s’attacher particulièrement à certains aspects qu’ils jugent essentiels de la doctrine chrétienne. Ils ont ainsi relativisé la tradition, la hiérarchie ou encore l’uniformité des rites. Né de ce puissant mouvement de réformation de l’Eglise au XVIe siècle, le protestantisme, est donc aux côtés de l’Eglise catholique romaine, de l’Eglise orthodoxe, de l’Eglise anglicane et d’autres encore, un élément constitutif de l’Eglise Universelle.
Le baptême et la Cène (communion) sont les deux seuls sacrements reconnus et pratiqués, Jésus n’ayant institué que le baptême (« Allez, de toutes les nations, faites des disciples, les baptisant… » Matthieu 28) et la Cène (« Faites cela en mémoire de moi » Luc 22.19).
Le baptême est un signe d’amour (de Dieu), d’appartenance (à la communauté des croyants) et de vie nouvelle (par la foi confessée).
La Cène est célébrée avec du pain et du vin ou du jus de raisin. Le pain symbolise le corps du Christ, le vin son sang. Elle peut être pratiquée fréquemment ou non et rassemble soit toute la communauté (enfants compris), soit les croyants adultes baptisés, soit ceux qui se sentent dignes d’y participer.
Chaque Dimanche matin à 10h - certains dimanches soirs à 17h - nous nous assemblons dans la Salle des Cèdres pour un Culte qui dure environ une heure. Il se déroule autour d’une liturgie qui est au service de la rencontre avec Dieu. Elle s’inspire des grands moments de la vie chrétienne, Noël, Pâques, et Pentecôte. Elle guide la louange et la prière au long du culte rythmé par des chants et de la musique. La liturgie prépare à l’écoute de la Prédication, qui est suivie du partage de la Cène.
« Le Culte est un bénéfice et non un sacrifice » disait le Réformateur Martin Luther. Il voulait dire que nous n’avons pas à « payer » pour que Dieu nous aime. Nous venons à Dieu dans la louange et la prière pour être ensemble à l’écoute de la Bible. Nous sommes au bénéfice d’une Parole qui nourrit nos existences.
Venir au Culte le dimanche matin c’est peut-être faire le sacrifice d’une grasse matinée, me direz-vous ! Et l’on peut être protestant sans pratiquer de culte, en vivant sa foi tous les jours dans sa façon d’être et de s’engager. C’est vrai.
Mais Le Culte est un événement particulier, celui d’une rencontre de la Communauté avec Dieu. Si "le culte n’est pas le centre de notre vie chrétienne, il est au centre de notre vie chrétienne".
La porte est ouverte à toute personne désireuse de simplement découvrir le Culte, de faire partie d’une paroisse, ou de trouver là une halte, un ressourcement.
Bienvenue !
L'année liturgique se divise en 4 temps dont vous trouverez les contenus ci-dessous.
Pour chacun, une fiche plastifiée vous est remise à l'entrée du temple avec le cantique.
NB : Pour chaque temps, l'entête de la fiche est de couleur différente.
Le texte de la Concorde de Leuenberg (accord entre luthériens et réformés en 1973), explique le sens de ce repas que les croyants partagent pendant le culte :
« (...) En célébrant la Cène, nous proclamons la mort du Christ par laquelle Dieu a réconcilié le monde avec lui-même. Nous confessons la présence du Seigneur ressuscité parmi nous. Dans la joie de la venue du Seigneur auprès de nous, nous attendons sa venue dans la gloire ».
Temps d’action de grâce donc, de consécration personnelle, le repas est aussi un moment de rencontre, de pardon si nécessaire envers l’autre. La Cène n'est pas célébrée systématiquement à chaque culte
« L’Eglise n’est pas propriétaire des sacrements » Laurent Schlumberger, président du Conseil national de l’Eglise protestante unie de France Consciente qu’elle n’est pas propriétaire du repas du Seigneur, l’Eglise réformée de France proclame l’universalité de la Cène sans critère d’exclusion.
La Cène est ouverte à tous ceux qui discernent la présence spirituelle du Christ dans le pain et le vin. Cela inclut aussi la possibilité de l’accueil des enfants, en lien avec la catéchèse et en concertation avec les parents.
Ils appartiennent à la même religion mais ils forment deux confessions différentes car ils divergent sur certains sujets importants.
D’abord, les protestants ne reconnaissent aucune autre source d’autorité pour la foi que la Bible (Ancien et Nouveau Testaments ont la même autorité). Les catholiques ajoutent à celle-ci la tradition des Pères de l’Eglise : Tertullien, saint Augustin, Origène… Dans cette dernière, et non dans l’Ecriture, se trouvent attestées les doctrines du purgatoire ou de la prière aux saints.
Ensuite, les protestants contestent tant l’infaillibilité papale (tout le monde peut se tromper) que l’autorité qu’il s’arroge sur les consciences. Habité par l’Esprit, et guidé par Lui dans sa lecture de la Bible, le croyant peut connaître les voies sur lesquelles il est appelé à marcher. C’est la reconnaissance de l’égalité de chaque croyant, homme ou femme, quelle que soit sa place dans l’Eglise. Cela s’appelle le « sacerdoce universel ».
De plus, catholiques et protestants reconnaissent tous deux que le croyant est sauvé par l’amour de Dieu, au moyen de la foi. Mais les catholiques soutiennent qu’on peut lui associer un certain nombre « d’œuvres » : tous ces actes bons accomplis par le croyant dans sa vie de tous les jours contribuent à son salut. Les protestants refusent cette conception. Ils disent que la foi est nécessaire et suffisante pour le salut : les œuvres sont des conséquences « naturelles » de la foi.
Marie, mère de Jésus, est mentionnée dans le Nouveau Testament. Elle apparaît comme un témoin privilégié, voire un modèle d’obéissance, de foi et de louange. En revanche, elle n’est pas l’objet de culte ni de vénération particulière. Seul Jésus-Christ est sauveur, rédempteur et intercesseur auprès de Dieu. Le protestantisme refuse donc toute forme de piété mariale et s’oppose aux dogmes catholiques récents de l’Immaculée Conception (qui concerne la conception de Marie elle-même et non celle du Christ) et de l’Assomption.
Par peur de l’idolâtrie, Martin Luther souhaitait respecter à la lettre le second commandement : « tu ne te feras pas d’idoles (= d’images) » (Exode 20.4). Le courant réformé emboitera le pas au réformateur allemand. C’est pour affirmer que Dieu n’est pas une « image » que certains courants protestants au XVIe siècle ont détruit un certain nombre d’œuvres d’art, même si Luther comprit très vite l’utilité pédagogique des images. Elles pouvaient constituer un véritable catéchisme, à condition d’être soumises à l’Ecriture, au service de la Parole. C’est pourquoi les temples luthériens font, aujourd’hui encore, une plus grande place à l’art sous toutes ses formes que les temples réformés.
Ces dernières années, les signes religieux ostentatoires ont beaucoup fait parler d’eux. Les protestants n’en ont guère, sinon la croix huguenote. Son origine reste un peu mystérieuse. Elle reprend la croix de l’Ordre du Saint-Esprit fondé par Henri III en 1578, qui représente une croix de Malte à laquelle est jointe, soit une colombe qui figure le Saint-Esprit, soit une larme ou sainte ampoule, appelée en pays d’oc trissou. Il semble que ce bijou, sous ces deux formes, soit né au XVIIe siècle. Il n’a pas été interdit par les pasteurs ni les « anciens », très chatouilleux pourtant sur la question du port des bijoux par les femmes et a connu un succès foudroyant.
On a moins entendu les protestants que les catholiques sur cette question, car pour eux le mariage n’étant pas un sacrement, ils n’en ont pas une approche religieuse. Les instances représentatives des différents courants protestants ont longtemps été défavorables au mariage des homosexuels ; non pas pour des raisons théologiques, mais pour des raisons sociales, anthropologiques et symboliques. A leurs sens, le mariage est « une organisation sociale qui contribue à structurer les relations en symbolisant la différence entre générations, entre les sexes, entre épousables et non épousables ». Mais en 2015, au terme d’un processus de réflexion et de débat mené depuis 18 mois dans toute l’Eglise, le Synode national de l’Eglise protestante unie de France a décidé d’élargir les possibilités d’accompagnement liturgique des personnes et des couples, en adoptant notamment l’article suivant :
« Le Synode est soucieux à la fois de permettre que les couples de même sexe se sentent accueillis tels qu’ils sont et de respecter les points de vue divers qui traversent l’Église protestante unie. Il ouvre la possibilité, pour celles et ceux qui y voient une juste façon de témoigner de l’Évangile, de pratiquer une bénédiction liturgique des couples mariés de même sexe qui veulent placer leur alliance devant Dieu. ».
Une telle bénédiction est bien une possibilité ouverte. Elle n’est ni un droit, ni une obligation. En particulier elle ne s’impose à aucune paroisse, à aucun pasteur.
Oui, bien sûr ! Le catholique est accueilli, tout en étant invité à prendre connaissance des convictions de l’Eglise célébrante. Il lui est proposé de prendre contact avec son Eglise pour qu’il y ait une reconnaissance réciproque en vue d’une célébration commune qui sera dite œcuménique, s’attachant à respecter les convictions de chacun. En pratique, certains prêtres n’acceptent pas cette double célébration, à l’instar de certaines Eglises protestantes évangéliques qui ne sont pas toutes favorables à des cérémonies interconfessionnelles.
Pour les uns, l’avortement est interdit. C’est l’application à la lettre du sixième commandement « Tu ne tueras point. » Pour les autres, la liberté de conscience et la responsabilité priment. L’avortement est un acte grave qui ne doit pas être banalisé. Il n’en reste pas moins que la femme doit avoir le dernier mot sur son choix car c’est elle qui en porte la souffrance.
Le ministère pastoral féminin est pleinement accepté dans les Eglises réformées, luthériennes, anglicane, charismatique, libriste, méthodiste et baptiste. Les premières femmes pasteurs ont été reconnues dans les années 1920, sauf à l’Armée du Salut où elles le sont depuis l’origine, 1881 pour la France. Aujourd’hui, dans les Eglises historiques, elles représentent environ 35% du corps pastoral, 10% dans les courants évangéliques qui l’acceptent.
L’Église est exclusivement financée par les dons. Elle ne reçoit aucune subvention pour son fonctionnement et la rémunération des ministres du culte. Sa seule ressource financière est donc le libre don des fidèles et de ceux qui veulent la soutenir.
Les dons recueillis permettent à l’Église de vivre sa mission d’annonce de l’Évangile, d’accompagnement de ceux qui le souhaitent sur le chemin de la foi (baptême, mariage, inhumation…) ou bien dans leur vie spirituelle. Une Église disponible auprès de chacun, sans distinction, et à toutes les étapes de la vie. L’Église compte sur tous ceux qui exercent un ministère en son sein (pasteurs, prédicateurs, conseillers presbytéraux…) ainsi que sur l’engagement de nombreux bénévoles, afin d’assurer sa mission au service de tous. L’annonce de l’Évangile peut se concrétiser dans de nombreux projets, pouvant faire appel à la générosité de tous.
Plus d'informations sur la page "Donner" et sur la page "Notre Eglise financée par nos dons"
Ces questions réponses ont été élaborées à partir d’un hors série de « La Voix Protestante ».
Il est commandable au prix de 2€ (+ frais de port) :
La Voix Protestante,
14 rue de Trévise,
75009 Paris
Source : https://www.protestants.org/decouvrez-les-eglises-lutheriennes-et-reformees-de-la-fpf/