Ce synode qui s’est déroulé à Vogüe, au sud de l’Ardèche, du 13 au 15 novembre, était mon premier synode, et je ne suis pas prête de l’oublier!
Dès mon arrivée, je découvre très vite qu’au synode, les journées sont intenses et bien remplies de 8h30 à 10h du soir. Cette année, c’est la vie régionale avec les «Ensembles» ou regroupements de paroisses par zone géographique et/ou affinité qui était au cœur des discussions.
Lors de séances de groupes, chacun partage son expérience et les aspects positifs et négatifs rencontrés dans son cheminement. C’est pendant ces échanges mais aussi pendant les temps de pause et de repas, que pour moi, l’Eglise prend toute sa dimension régionale, dans le partage et la rencontre avec des délégués qui viennent aussi bien de Montluçon, ou de Thiers que du Mazet ou de Bourg-en-Bresse : autant de paroisses représentées, autant de vécus différents. Comment unifier toutes ces différences ? Ce sera chose faite à la fin du synode avec «l’exhortation» synodale adoptée à l’unanimité : «Ensemble pour témoigner de Jésus-Christ» et trois pistes de réflexion pour l’année à venir :
Ce synode est aussi marqué par les moments partagés avec une délégation de l’église coréenne presbytérienne en visite en France et qui vienne nous saluer jusqu’aux fins fonds de l’Ardèche !
Et puis malheureusement, ce synode restera marqué par les attentats de Paris. Ce 14 au matin, un temps superbe s’annonce, les oiseaux pépient gaiement, on entend l’Ardèche couler sous la grande arche du pont que l’on distingue dans la brume matinale, coup d’œil à mon portable : un message de ma belle-sœur à Hong Kong qui m’informe de l’horreur à Paris. Le décalage est tel entre la sérénité de Vogüe et les scènes de guerre à Paris, qu’il faut un moment pour assimiler que c’est bien de notre pays dont on parle…
Luce Li